Askip, il existerait des parents qui maintienne une vie culturelle riche et palpitante tout en passant un temps de qualité épanouissant avec leur géniale progéniture (qui sont-ils? quels sont leurs réseaux?).
Ce n’est pas notre cas. Nous, on essaie de prendre une douche tous les jours, de dormir de temps en temps, et si on a le temps pour regarder un peu la télé une fois par semaine (de préférence quelque chose qui puisse être découpé en morceaux de 20 minutes), on est bien contents.
Tout ça manquant un peu d’élévation intellectuelle, inquiète pour le développement de ma descendance dans un contexte si peu porteur, je me suis mise en quête d’une activité :
- pas trop loin de chez moi
- accessible aux petits de 3 ans
- intéressantes
- à un horaire correct
Je dois t’avouer, cher lecteur, que les propositions ne courent pas les rues et que c’est donc soulagée que je suis tombée le samedi soir à 21h sur le site du musée du Quai Branly, pour y découvrir toutes leurs activités pour les petits : ateliers 3-5 ans, visites contées… pif! paf! pouf! j’ai pris mon billet pour le lendemain 11h pour un atelier sur la pluie.
Petit aparté-colère à l’intention de la mairie de Paris qui n’en aura rien à faire puisqu’elle ne tombera jamais sur cet article : j’avais tout prévu, départ à 10h, pique nique dans la poussette, bébé arnaché, petit à la main, trajet de bus planifié sur l’appli ratp. L’arrivée à 10h50 au musée était acquise. Bus ponctuel, enfant rempli d’entrain à l’idée de pénétrer pour la toute première fois dans un musée (en pleine conscience j’entends… les expos en écharpe pendant la sieste ne comptent pas)…. Pourquoi, pourquoi a-t’il fallu, ô mairie de Paris que tu coupes la ville en deux pour une obscure course à pied? Est-il vraiment inenvisageable dans pareil cas d’indiquer aux gens comment faire pour traverser la Seine?
Bref, impossible d’atteindre le musée par le trajet prévu, il a fallu rebrousser chemin, courir courir un enfant sur les épaules et l’autre dans la poussette (alors que Bugaboo est très clair sur le fait que c’est très mal de courir avec la poussette si on n’a pas acheté le châssis de jogging) pour arriver à 11h, suants et soufflants au musée du Quai Branly.
Confortablement installés sur des coussins, les enfants au sol ont pu d’abord jouer aux devinettes : l’animatrice présentait différents objets de la collection liés à la pluie, charge aux enfants de deviner ce dont il s’agissait : un parapluie de papier huilé du japon, un sac à dos-cape, un chapeau à large bord…
Puis, après un petit rappel de ce qu’on a le droit / pas le droit de faire dans un musée, direction les collections permanentes, pour deux jolies histoires devant deux objets emblématiques.
Retour dans la salle d’atelier pour la découverte du Teru Bozu, une petite poupée que les enfants japonais fabriquent, pour lui demander le beau temps. Après avoir entendu la petite chanson du Teru Bozu (lecteur : le visionnage de la vidéo ne se fera qu’à tes risques et périls, tu es prévenu, c’est légèrement entêtant), nous voilà donc à fabriquer notre Teru Bozu, avec sa petite clochette.
Tous fiers de notre Teru Teru Bozu, Teru Booozu (je t’avais prévenus, c’est entêtant), il nous a fallu cependant le quitter un instant pour découvrir d’incroyables instruments de musique, grâce auquel notre petit orchestre improvisé a pu recréer une belle pluie et un gros orage.
Tu connaissais le bâton de pluie? Tu adores le guiro (un peu plus dur… mais si… le truc en bois rainuré qu’on frotte avec un bâton… allez, un petit effort?)? Mais as-tu déjà entendu les boîtes à tonnerre ou l’incroyable tuyau harmonique? Moi non (et pourtant, j’ai mon DFE en solfège… les vrais comprendront).
Après une heure et demi, l’atelier était déjà fini. Nous sommes repartis avec notre Teru-Bozu, et un joli passeport offert par la maison : à chaque visite, le passeport est agrémenté d’un autocollant, et au bout de 3 visites, promis, il y a un cadeau !!! (on se calme, d’après une petite fille qui avait apparemment déjà pas mal vécu, c’est un crayon). J’étais ravie. Mon fils, lui, voulait surtout son pique-nique.
Où? Quand ? Comment?
au musée du Quai Branly, 37 quai Branly, métro ligne 9, bus 72 et32
pour les enfants en maternelle, entre 3 et 5 ans
le samedi ou le dimanche matin, de 11h à 12h30 ; le mercredi de 14h30 à 16h
14€ : 6€ pour l’enfant, 8€ pour l’accompagnateur (obligatoire)
Les + :
la juste attitude de l’animatrice, qui sait être douce, drôle, de bonne humeur tout en restant ferme dans ses consignes
l’enchainement de petites activités, idéal à un âge où l’attention et la concentration sont encore des denrées rares
la variété des activités : histoires, activité manuelle, musique…
le
joli jardin, dont on peine à croire qu’il soit juste à côté des quais
et de leur infernale circulation, parfait pour pique-niquer juste après
la boutique du musée, qui présente de très jolies choses (parfois totalement inabordables, mais on est contents de les regarder)
Les – :
le prix, pas forcément accessible à toutes les bourses
Les bébés ont ceci de charmant qu'ils adorent la voix de leur maman. La voix ne suffit pas forcément, mais chanter peut vraiment vraiment adoucir un gros chagrin et endormir un enfant. Je ne vais pas te donner de faux espoirs : pour que l'enfant dorme, il faut chanter très longtemps, et de préférence en le berçant (je n'ai pas fait d'étude en double-aveugle pour savoir si juste à l'usure l'enfant s'endort de la même façon). Le truc, c'est que chanter longtemps, ça peut vite devenir lassant. Surtout si, à l'inverse de ta progéniture, ton mari ne trouve pas que tu as la plus belle voix du monde. Pour préserver ta santé mentale et ton couple, voici quelques idées à chanter. Partitions sur demande si tu as décidé de lancer une chorale familiale. Si tu es encore en congé maternité, je te conseille de te mettre très vite à niveau. Quand l'héritier sera là, il ne sera pas question de lui mettre une playlist deezer. Sa star, c'est toi ! ...
Aaaah! Le beau sujet de la garde des enfants...! Que faire pour que l'héritier soit cajolé comme un roi et éduqué comme un lord, sans pour autant dilapider tout le patrimoine familial, et tout en permettant à ses parents de retourner au turbin l'air de rien ?
Comme toi, je me suis préparée plus ou moins consciencieusement à devenir la meilleure mère du monde. J'ai lu Laurence Pernoud, comme ma mère avant moi. J'ai (presque) été à toutes les séances de préparation à l'accouchement offertes généreusement par notre système de santé public. Mais je n'étais pas préparée à ça. L'est-on jamais ? Peut-on être préparée à la véritable conversion (c'est ma façon spirituelle de relire la grande claque que l'on se prend dans les 24h qui suivent l'accouchement) que demande le fait d'élever un ou plusieurs enfants ? Sans doute pas, mais j'aurais quand même aimé savoir deux ou trois petites choses. si la cigogne pouvait livrer le matos avec un mode d'emploi... Photo credit: Kev.Kirsche on VisualHunt.com / CC BY-NC-SA 1 - Un bébé, bien souvent, ça a besoin des bras de ses parents Par besoin, j'entends comme le besoin de manger ou de boire, une nécessité impérieuse de se sentir porté. Par bébé...
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